Enfin, je ne suis plus "seul" à discuter avec mon critique intérieur meurtrier.

Après des décennies de recherches, de doutes, de combats, de luttes, d’abandons, de désespoirs, de chagrins, de souffrances, l’empathie s’est imposée à moi… quelle découverte !

Enfin, je ne suis plus « seul » à converser avec mon critique intérieur meurtrier, oui, une autre voix extérieure « sage », celle de l’empathie, a fait son apparition….. Au départ, je n’étais pas très heureux, car après tout, nous avions tous les deux « raison » pendant des années, moi en tant qu’esclave craintif, mon critique intérieur en tant que puissant souverain !
L’empathie a invalidé sa supputation, ce qu’il avait à dire était tout sauf la vérité, pire : un non-sens cinglant !
Au centre de jour, j’ai appris à reconnaître les fausses astuces de sa stratégie, les gros mensonges auxquels il m’a fait croire, les erreurs de raisonnement que j’ai commises.
NON, l’anorexie n’est pas seulement un immense problème de manger ou de ne pas manger !
Ce n’est qu’une des ruses de la critique intérieure pour me maintenir en son pouvoir, me plier à sa volonté, me faire perdre mon « moi ». ….

Manger en communauté a été un énorme défi pour moi. On m’a fait comprendre, avec beaucoup d’amour et de douceur, qu’il n’y avait rien de « mal » à manger une belle salade saine, préparée selon les normes de la nutrition. J’ai rapidement ressenti un sentiment de « sécurité », rien ne pouvait m’arriver, mon critique intérieur n’était pas seul maître à bord, il y avait une autre voix qui m’encourageait et ne me décourageait pas… cette voix provenait des personnes charmantes qui m’entouraient.
Et oui, mon critique intérieur n’a pas cédé facilement, il a opposé une résistance farouche, il ne voulait pas me perdre… mais à chaque repas à Empathy, son pouvoir diminuait, grâce à la patience infinie, à la grande compréhension, à l’attention d’une douceur touchante… J’avais trouvé un havre de paix, ici je me sentais forte !

(Peu à peu, j’ai élargi mon « rayon d’action » (c’est-à-dire la lutte pour une alimentation suffisante et savoureuse), ce qui pouvait être fait à Empathy devait être possible ailleurs aussi ! Mon critique intérieur s’est de plus en plus tu…, oui il est toujours là, mais c’est à moi de décider si je veux l’écouter ou non !

Merci EMPATHIE, les mots sont trop courts !